Euro 2016 : liste d’excuses pour les perdants

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Voilà c’est passé, la principale étape du calendrier compétitif est dernière nous, et il est temps de procéder à un petit débriefing des excuses qu’il va falloir utiliser une fois de retour au club.

Je vous épargnerai le marronnier des réseaux : « la défaite c’est aussi une victoire car celui qui ne combat pas ne peux pas perdre tandis que ce qui ne te tue pas te rend plus fort et c’est de ses erreurs que l’on apprend. »

Non, la défaite ça pue. Surtout quand ton principal objectif est d’enchainer les victoires. Alors oui, c’est sûr, en regardant bien tu peux voir les conneries que tu as faîtes et les corriger, mais de là à s’en goberger faut pas déconner. Que ceux qui pensent que nous fûmes mauvais à Lisbonne ne se privent pas de le dire car c’est la vérité. Nous fûmes plus mauvais que nos adversaires, et là encore on va ressortir les belles excuses : « Oui mais il gagne la catégorie derrière… » façon de sous entendre que je suis pas si nul puisque je perds contre le champion. Mais là encore, en cherchant à oindre de baume ton ego meurtri, tu regardes dans la mauvaise direction.

Du même tonneau : « Tombé 7 fois, relevé 8 fois » ou « en touchant le fond on peut remonter ». Des promesses. De la poudre aux yeux. Du flan.

Allons droit au but comme l’OM : sur les 3512 inscrits de ce championnat, 1756 ont perdu au premier tour, et sont donc les plus nuls d’Europe. J’ai le très grand honneur d’en faire partie, ainsi que 3 de mes compagnons d’infortune. Faire partie des plus nuls d’Europe, c’est donné à tout le monde, et j’espère qu’un jour cette minorité silencieuse qui se baigne dans des excuses foireuses sera estimée à sa juste valeur : sans nous il n’y aurait pas de champions, et c’est dans l’ombre poisseuse des arrières podiums que nous faisons craquer nos articulations meurtries. Nos yeux envieux dévisagent ces Mike Tyson d’opérette qui se pavanent la médaille au cou d’un air satisfait, mais prends garde ! Car nos cohortes sont légions et seules des conventions sociales qui tremblent sur leurs fondations et le gars de la sécurité nous empêchent de sauter sur le podium et d’arracher leur gloire à ces tyrans, pour les pendre non par leur tripes mais par leur médaille en toc.

 


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