Open de France 2016

 

Photo du 29-02-16 à 11.26

C’est un bon moment pour juger des progrès des compétiteurs que le milieu de saison et de continuer à emmener de nouveaux jeunes ou moins jeunes motivés (ou pas), vers la pratique compétitive. L’Open de Toulon organisé chaque année depuis 7 ans par Julien Gaillard et la CFJJB est le tournoi le plus sérieux organisé sur le sol français (si on met la Copa Toulouse de côté bien évidemment). Un véritable Palais des Sports à disposition, un staff qui bosse sérieusement et des arbitres qui prennent de la bouteille au fil des ans, c’est tout ce qu’il faut pour former une scène acceptable pour voir évoluer les petites araignées et apprécier le spectacle.

J’utilise le mot spectacle à bon escient car, même si tout ce qui m’importe c’est que les compétiteurs se frayent un chemin vers le haut du podium, j’espère aussi voir de belles choses et du coeur à l’ouvrage. Pourtant le spectacle doit venir en prime sur la victoire, il ne doit pas être l’argument consolateur de la défaite. Mieux vaut une victoire minable qu’une défaite sous les hourra.  On me reprochera mon matérialisme avec des arguments tels que : »il faut prendre du plaisir avant tout » ou « l’important ce n’est pas la victoire… » , mais pour prendre du plaisir, faire le spectacle ou exprimer son jiu jitsu, il faut avoir la possibilité de le faire répétitivement, donc gagner ses combats. Le volume des gestes techniques exprimés permet de juger et d’apprécier le jiu jitsu d’untel, et donc plus il combat, plus il s’exprime et plus on peut l’apprécier dans les différents aspects du jeu.

Pour enchainer les victoires et pouvoir montrer son niveau technique, deux gros atouts : la condition physique et la stratégie. La première va permettre de maintenir un rythme de lutte adéquat et une lucidité nécessaire à la seconde. La seconde va pallier la première en cas de défaillance, et va analyser le jeu adverse pour proposer un plan qui mènera à la victoire. La première est entièrement à la charge de l’athlète, la seconde est normalement plus du ressort du coach, même si l’athlète devrait, selon moi, être capable d’analyser les situations de combat.

Si l’on considère le combattant physique, le technique et le stratège, le physique pourra toujours s’imposer sur un plus technique et vice-versa, tandis qu’un fin stratège l’emportera toujours sur les deux pré-cités, à condition qu’il ait choisi et appliqué la bonne stratégie. D’où l’importance du coach, qui aura acquis la science des stratégies de combat par son expérience de celles-ci, et aura su comment les transmettre et les faire appliquer efficacement à ses ceintures blanches qui savent-tout-cause-toujours-tu-m’intéresses.

Nous reviendrons plus en avant sur le rôle du coach et en particulier la parole de ce dernier, car si je ne m’abuse au commencement était la parole. Nous verrons  comment le Logos coachique est une arme à double tranchant dans bien des cas.

En attendant savourez bien cette semaine de vacances qui commence et bravo à tous nos nombreux médaillés !


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